PROBLEMATIQUE DU LOGEMENT : Un groupement de cabinets Burkinab et internationaux la rescousse
Le secteur de l’habitat au Burkina est en pleine reforme. C’est dans ce sens que le gouvernement, soucieux du bien-être des Burkinabès, charge le groupement de cabinets (Afrique compétences, WB Consulting et Legal Adviser) à mener des enquêtes sur le plan national. La cérémonie de lancement des opérations s’est déroulée ce mercredi 09 septembre 2015 au Centre de gestion des Cités (CEGECI) à Ouagadougou en présence du ministre de tutelle.
La question du logement est l’un des défis majeurs des Burkinabè. Le gouvernement de transition désirant tracer les sillons d’un meilleur Burkina n’hésite pas à s’attaquer à ce problème. C’est ainsi que dans le cadre de l’étude portant élaboration d’un avant-projet de loi sur le bail d’habitation privée au Burkina que le groupement des cabinets Afrique compétences, Wb consulting et Legal Adviser a été choisi par le gouvernement pour mener une enquête nationale. Il s’agira, pour ce groupement de cabinets, de réaliser des travaux devant aboutir à des propositions de textes juridiques clairs et cohérents et devant dorénavant régir les rapports entre bailleurs et locataires sur toute l’étendue du territoire national.
Après avoir auparavant fait un état des lieux des référentiels juridiques internationaux (Maroc, France, Angleterre), il est temps pour eux de se déployer sur le terrain afin de prendre connaissance des réalités nationales. C’est dans cette lancée qu’une enquête, qui s’étalera du 09 au 12 septembre 2015 et regroupant une quinzaine d’enquêteurs et cinq superviseurs, a été initiée. Elle concernera 7 villes dont 06 capitales de régions (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Koudougou, Ouahigouya, et Fada N’gourma) et une ville minière (Dori).
Selon SAM Anselme, directeur de ce groupement de cabinets : « le choix des capitales régionales a été guidé par des critères démographiques, de pression sociale et foncière sur le prix du loyer dans ces localités, et l’existence de comportements. Il a aussi ajouté que le comité a proposé de mener une enquête dans une localité qui connaît actuellement un boom minier afin de mesurer son impact sur les pratiques locatives et les rapports entre bailleurs et locataires de ces villes, d’où le choix de Dori. Pour la réalisation de ce travail, les enquêteurs, dotés de lettres de recommandation délivrées par la ministre de tutelle, auront pour mission de collecter des données qui resteront confidentielles.
Cette collecte se fera à travers des entretiens en français ainsi que dans certaines langues vernaculaires (Morée, Dioula) avec plus de 500 locataires et 200 bailleurs.
René BAGORO, ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, à son tour, se réjouit de cette initiative car, selon lui, le résultat qui sera rendu par ce groupement de cabinets sera un texte législatif qui reflète nos réalités, de sorte à être applicable. A cet effet, il invite la population burkinabè à réserver un accueil chaleureux aux enquêteurs.